UN LIEU C’est en 1847 que les habitants d’Arès décident de la construction d’une chapelle en bois sur la place centrale du village. Jusqu’en 1851, Arès et Andernos n’ont en effet formé qu’une seule et même paroisse.
Inspirée d’art roman, l’église actuelle, consacrée à Saint Vincent de Paul, remonte aux années 1870. Ses pierres qui viennent de Saint Savinien en Charente Maritime, ont été amenées par bateau jusqu’au port d’Arès puis transportées sur des attelages de bœufs. Le clocher, construit après l’église, supporte quatre cloches : Rachel, Maria Marie, et Catherine.
On ne connaît pas le nom de la quatrième qui venant d’Andernos aurait été refondue à Bordeaux au début du siècle dernier.
UNE ŒUVRE
Les magnifiques vitraux de l’église sont l’œuvre de Raymond Mirande.
Poète et artiste, Raymond Mirande collabore à des revues littéraires et publie des recueils de poèmes. A partir de 1954, il s’initie à l’art de l’émail sur cuivre, puis en 1964 il devient aussi verrier. Les expositions se succèdent en France et à l’étranger de 1960 jusqu’à sa mort en 1997.
Né à Bordeaux, il a passé son enfance à Andernos-les-Bains où une rue porte son nom. C’est à l’âge de 18 ans qu’il a dessiné les cartons qui ont servi à réaliser les vitraux de l’église Saint-Éloi d’Andernos. Maître émailleur international, il a travaillé dans le monde entier et notamment pour le Vatican.
UNE PRIÈRE
Heureux ceux qui respectent mes mains décharnées et mes pieds déformés. Heureux ceux qui conversent avec moi bien que j’aie désormais quelque peine à bien entendre leurs paroles.
Heureux ceux qui comprennent que mes yeux commencent à s’embrumer et mes idées à s’embrouiller.
Heureux ceux qui, en perdant du temps à bavarder avec moi, gardent le sourire.
Heureux ceux qui jamais ne me font observer : “C’est la troisième fois que vous me racontez cette histoire ! ”
Heureux ceux qui m’assurent qu’ils m’aiment et que je suis encore bonne ou bon à quelque chose.
Heureux ceux qui m’aident à vivre l’automne de ma vie...
Saint Vincent de Paul